Le problème de la cloque du pêcher
- 15 Mai 2018
- Jardinage
- 0 Commentaires
Le pêcher est sujet à la cloque, un point c'est tout.
Le pêcher est sujet à la cloque du pêcher, une maladie générée par un champignon qui se développe avec un climat humide et doux (à partir de + 8° C)
Il y des produits qui permettent de tuer le champignon comme la bien connue bouillie bordelaise, ou le plus écologique purin d'ail. Mais ces remèdes n'empêcheront pas le champignon de revenir.
Le pêcher est sujet à la cloque, un point c'est tout.
Tous les remèdes pulvérisable fonctionne et y compris la bouillie qui n'est pas "dangereuse" pour le sol comme on peut l'entendre, sauf à en mettre trop, mais comprenez bien que ce n'est pas le produit qui est dangereux en soi, c'est la dose. Le problème de la bouillie bordelaise, c'est que le produit s'attaque à toute la vie microbienne des feuilles pulvérisées, et pas seulement au champignon problématique... donc le produit tue le champignon maléfique mais aussi tous les autres organismes bénéfiques qui pouvaient aider à empêcher les maladies de s'implanter... ça fonctionne comme un système immunitaire : baisser ses défenses et les maladies parviendront à rentrer.
Les purins fonctionnent également et ils ont beaucoup moins d'effets secondaires négatifs. Pour la cloque du pêcher, Eric Petiot recommande, dans son livre Les soins naturels aux arbres le purin d'ail et l'infusion de thym-serpolet.
Cependant, ni les purins ni la bouillie bordelaise ne règlent le problème de fond qui est que le pêcher est sensible à la cloque.
Mais pourquoi ?
Le pêcher est originaire de Chine, il semblerait provenir d'une région où le climat est plutôt sec avec une saison froide. Une information qui indique que l'humidité est probablement la cause du problème de la cloque.
Autant dire que si nos pêchers poussent en France et que la saison de pousse est humide, la cloque est favorisée.
Pour réduire cet effet, on peut choisir un cultivar moins sensible à la maladie. Ensuite on peut envisager de protéger le pêcher de la pluie ou d'une atmosphère humide, mais ça demanderait de le cultiver sous serre conditionnée... est-ce bien raisonnable ?
Il reste alors une dernière chose à faire : améliorer la fertilité du sol. Faire en sorte que le pêcher puisse accéder à tous les nutriments dont il a besoin, dans les bonnes quantités, et de bonne façon, c'est-à-dire une fertilité biologique naturelle issue de la vie du sol et des apports de biomasse et non par des engrais chimiques de synthèse. (à ce propos, le livre Jardiner sur sol vivant aide à comprendre les principes d'un bon sol vivant).
Certains cultivent de l'ail au pied des pêchers. L'ail puise dans le sol de quoi fabriquer les principes actifs à l'œuvre dans le purin. On peut penser que l'ail permet de libérer certains nutriments du sol et les rend ainsi disponibles pour le pêcher (au travers de tout ce que les racines de l'ail redonnent au sol et que le pêcher peut alors prendre), ainsi ce dernier peut améliorer son système immunitaire et lutter contre la cloque.
Quant aux coquilles d'œufs, je n'ai pas eu vent d'expériences protocolaires (sur plusieurs lieux différents et sur plusieurs années) qui montraient un effet bénéfique... libre à chacun de croire que si le pêcher n'a pas la cloque, c'est grâce aux coquilles...
La cloque du pêcher étant dû au climat et le climat ne pouvant être changé, on en déduit que la cloque sera un problème chaque année. Il est recommandé de s'occuper de la maladie à chaque fois qu'elle survient, au risque de perdre ses arbres.
Les variétés moins sensibles à la cloque sont les nectarines blanches Jade, Emeraude, Zephir, Topaze, Snow queen, les nectarines jaunes Rose diamond, Orion, Armking et les pêches sanguines.
Egalement conseillé en traitement : alcoolat de propolis, décoction de prêle
Article rédigé par Nicolas, designer & formateur en permaculture, gérant de la Librairie
Laisser une réponse Annuler la réponse